Chez les Galates, le fondement de la grâce était menacé. L'apôtre Paul leur adresse un avertissement sévère : "Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés, par la grâce de Dieu, pour passer à un autre Évangile ! Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile du Christ. Mais si nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Est-ce la faveur des hommes que je désire ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ"" (Galathes 1:4-10)
Paul aborde ce problème parce qu'il l'estime fondamental. Il a commencé par dire : "Je m’étonne…"
Son étonnement est comme un cri du cœur dans lequel on ressent à la fois de la tendresse et une blessure. Il n’accepte d’aucune manière que la grâce soit pervertie par une parcelle de légalisme. Il ne peut y avoir de compromis : un peu de grâce et un peu de légalisme. Il va même plus loin quand, parlant par hypothèse, il dit :
"Quand un Évangile autre que celui de la grâce, porterait la marque apostolique ou même angélique, et même si cet apostolat devait être le mien, ne le recevez pas !"
L’un des éléments de la loi que les Galates voulaient intégrer au salut était la pratique de la circoncision. Alors l’apôtre va leur dire avec fermeté :
"C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce." (Galates 5:1-4)
Quelle que soit la pratique religieuse qui est accomplie pour mériter la faveur divine, elle nous fait déchoir de la grâce. Que ce soit la dîme, le jeûne, la façon de se vêtir, la manière de prier, et mille autres choses… quelle que soit la règle religieuse imposée, elle pervertit la grâce de Dieu.
On ne fait pas pour mériter, on fait parce que nous aimons celui qui nous a pardonné. Paul ne dit pas que ce sont ceux qui pèchent qui sont déchus de la grâce mais ceux qui pratiquent des œuvres pour se justifier. Être déchu de la grâce, c’est se vêtir de feuilles de figuier, et refuser le vêtement que Dieu nous offre, ou pire encore, c’est garder ses feuilles de figuier, sur ou sous (peu importe), le vêtement de peau. Il ne peut y avoir un peu de grâce et un peu de légalisme !
"Seigneur, que nous gardions notre cœur de toute tentation légaliste. Que nous demeurions dans la grâce ! Que jamais nous ne considérions que nous avons besoin de faire quoi que ce soit pour mériter ta faveur. Quoique ce soit que nous fassions, que nous le fassions par amour envers celui qui a payé le prix de notre salut. Que chaque jour nous nous répétions cette vérité centrale : "Ce n’est pas par les œuvres que nous sommes sauvés, mais c’est par la grâce". Nous te prions pour que cette grâce soit le fil conducteur de tes enfants, au nom de Jésus, amen !"
Avec amour,
Paul Calzada